Dressage de Juin.

Dressage de Juin

C’est donc ici que vous devrez nous poster votre résumé une fois que celui-ci sera finalisé. Vous avez jusqu’au 30 juin, 23H59, pour poster ici. Le 01 juillet à 00H le sujet sera clôturé, pour passer à la seconde épreuve. Vous êtes prévenu !

Juin: Epreuve de Dressage

En l’honneur de la Fête de la Musique nos cavaliers devront effectuer une reprise à cheval, en musique. Bien évidemment, l’harmonie devra être au rendez-vous. Hors de question qu’on se retrouve avec un morceau de Hard Rock avec une reprise de niveau galop 2.

Vous aurez donc le choix de la chanson, mais attention car vous n’aurez qu’un seul essai.

Vous serez noté sur votre performance, mais aussi sur l’accord de la reprise avec votre chanson, et sur le respect du caractère et des capacités de votre monture.

Attention : Ne pensez pas qu’un cavalier débutant aurait moins de chance qu’un cavalier expérimenté. La note ne se fera pas sur votre niveau mais sur le respect des critères précédents. Alors tout le monde a ses chances !

Pour cette épreuve, comme pour les autres, vous pourrez utiliser l’un de vos chevaux, ou un poney / cheval de club.

code by bat'phanie

Kiara E. Layne sur Maelström of Sunbeam.

« T’aimes les défis, non ? »

Ces derniers temps, Maelström et moi nous étions entraînés pour le Grand Concours d’été. De mes chevaux, il était de loin le plus qualifié, et je savais qu’il était fin prêt. Je l’étais aussi. Je m’étais inspirée d’une reprise de dressage, que je connaissais par cœur, puis je l’avais un peu customisée, à notre sauce. Les gens ne s’attendaient peut être pas à voir un Paint débarquer sur une épreuve de ce genre, et tant mieux. De son côté, je savais que Mae’ était nerveux, mais que cela l’amènerait à se dépasser. Depuis tout à l’heure il chauffait. Il ne me restait plus qu’à transformer toute cette énergie en impulsion naturelle à utiliser à volonté.

« Aller, c’est pus l’heure de reculer. » Je dis, en soufflant un petit coup, avant de faire signe à la personne lançant la musique. Ain’t No Rest For The Wicked était la mienne.

Ma reprise commençait donc par une entrée de travail, à chaque nouveau battement de la musique, un changement de diagonal, et je souris en quoi avant de m’arrêter en X. Je saluai, et ceci me rappela mes nombreuses années de spectacle avant ça, mais je me reconcentrais bien vite, reprenant cette fois le trot le temps de reprendre la piste en E, main droite. Là, je pris le passage, et remerciai le ciel d’avoir fait que Maelström ait autant d’énergie aujourd’hui. Ce n’était, en effet, pas une figure facile, et le public sembla vite le comprendre à en juger les quelques regards que j’avais aperçu. Cependant, je n’avais pas le temps d’être distraite puisqu’arrivée en C j’avais souris intérieurement, avant de demander une pirouette, sous les stupéfactions du public. Quand je disais que j’avais adapté la reprise à ma sauce ! On était bien loin du cercle de dix mètres initialement prévu. Je sentis Maelström s’alléger dans ma main, et je su que cela voulait dire que lui, cheval de complet, adorait ce qui était en train de se passer. Il avait beau avoir des prédispositions surtout sur le saut, le dressage lui plaisait à cet instant, et c’était en grande partie parce que cette reprise était difficile à maîtriser.

Nous avions donc repris la piste jusqu’à P, toujours au passage, et arrivée au P, avant de partir sur le demi-cercle de dix mètres j’en avais profité pour effectuer un piaffer, toujours aussi bien maîtrisé par Maelström. Quant à moi, impossible de dire ce qui était plus naturel chez moi : Le dressage de Haute Ecole, ou le Reining … Mais ne changeons pas de sujet, puisqu’après le piaffer nous attendait le demi-cercle sur lequel j’avais demandé à Mae’ une bonne incurvation, du style, et surtout, qu’il soit appliqué. Nous avions ensuite rejoint X, et arrivés là nous étions passés à l’appuyer, jusqu’à H. Son mouvement était doux, et en même temps, tellement parfait, je pouvais le sentir, il y mettait du sien et avait envie de faire ses preuves. Si j’avais pu, je l’aurais félicité chaudement. Mais bien entendu ce n’était pas l’heure, et j’avais repris la piste main droite en H, repassant au trot de travail. De M à K je lui avais ensuite demandé d’augmenter l’amplitude de sa foulée sur la diagonale, et il s’y était donné à cœur joie, tandis que je ressentais tous ses muscles travailler sous ma selle. Ce cheval avait beau avoir un caractère de merde, ses capacités me surprenaient toujours, et elles continueront sûrement longtemps de le faire …

Nous avions ensuite récupéré à nouveau un trot de travail, et de retour en P je lui avais demandé une nouvelle pirouette, encore plus parfaite que la précédente si on en juge les applaudissements du public, qui lui avaient fait remuer une oreille avant qu’il ne reprenne son sérieux, en terminant sa figure tout naturellement. Nous avions repris la piste, et par la suite, nous avions effectué un nouveau demi-cercle de R à I, avant que je ne rejoigne X. De X à K je lui avais de nouveau demandé un appuyer, qu’il avait donné avec la même impulsion qu’il avait eu précédemment, en partie grâce à la puissance que lui procurait sa morphologie. Finalement, je l’avais laissé marcher au pas en A, et je l’avais entendu mâchouiller son mors, tout en se détendant. Impossible de savoir à quoi il aurait droit après ça, mais en tout cas le repos sera au programme quelques jours le temps qu’il se remette !

En F, j’avais fait dans la simplicité en lui demandant le cercle de huit mètres, ne souhaitant qu’une chose : Sa concentration. C’était la clé de notre réussite et il semblait bien l’avoir compris puisqu’il s’incurva parfaitement autour de ma jambe intérieure, tandis que je me permettais d’avoir des aides très légères, qui étaient finalement presque invisibles. Au retour sur la piste je lui avais demandé une épaule en dedans de F à P. C’était un exercice que j’appréciais énormément, car même s’il était complexe il permettait au cheval de se décontracter, de relever son avant main, et d’engager son arrière main, chose que Maelström n’avait bien entendu aucune difficulté à faire, après tout, il est parfait ! Mais malgré ça, je l’avais senti bien plus disponible après la fin de l’épaule en dedans, et cela nous avait ainsi amenés en P, où je lui avais demandé d’allonger le pas sur la diagonale P-S, reprenant un pas moyen juste avant d’arriver en S. Là, je lui avais demandé un nouveau cercle de huit mètres, toujours au pas, mais toujours dynamique malgré tout. Je lui avais ensuite demandé une épaule en dedans de S à H, et cela me permit ainsi de l’assouplir correctement des deux côtés, tandis que le public avait commencé à nous encourager, au rythme de la musique. C’était très gratifiant, il faut bien le dire. Finalement, j’avais demandé un départ au galop en C, et Maelström ne s’était pas fait prier, ce qui m’avait faite sourire. C’était comme si tout ce temps il n’attendait que ça. D’ailleurs ça ne m’étonnerait même pas. Il avait tout de même un galop de travail très rapide, et sur le cercle, il nous donna une petite erreur de tracé, à croire qu’il pensait maintenant être sur une épreuve de Western. Bien entendu je l’avais directement repris, et les applaudissements encourageants du public n’avaient fait que redoubler. Et il nous en fallu, car de M à F en passant par X je lui avais demandé une ligne courbe avec bien entendu des changements de pied à chaque temps. C’était un exercice compliqué pour le cheval comme pour le cavalier, et aucun des deux ne devait s’emmêler les pinceaux. Heureusement Maelström et moi nous étions beaucoup entraînés sur cet exercice, et l’avais repassé au pas quelques secondes avant faisait qu’il était bien plus dispo que s’il n’avait pas eu le temps de souffler. En F, retour sur la piste, et je lui avais demandé la diagonale K-M sur laquelle je lui avais demandé une transition au trot sur trois foulées, avant de demander un départ au galop à gauche que j’obtins directement. Bien entendu, il fut question de la même demande. Cercle de douze mètres en H, et cette fois il ne nous donna pas de cercle à moitié couché par terre façon Barrel Racing, et se concentra bien plus, ce qui nous permit de partir sur la ligne courbe et les changements de pied de manière beaucoup moins précipitée que précédemment, et surtout beaucoup plus propre ! Par la suite, nous ne nous étions pas gênés pour développer le galop sur la diagonale F-S et il me fallut toutes mes forces pour m’empêcher de jubiler face à cette extraordinaire sensation. Cependant, en H je repris directement le trot, avant de me diriger vers R où je demandais un demi-cercle de dix mètres de diamètre, conformément à la reprise de base. Demi-cercle qui nous emmena indirectement vers G, où j’exécutais un arrêt carré, net et précis, du trot.

« Félicitations mon grand, t’es le meilleur. » Je dis en lui flattant l’encolure généreusement, avant de sortir de la carrière de dressage.

------------------------ NOTATION PAR KAT'------------------------

PP → +2

Bonus moral pour être sorti en concours → +5

Endurance → +6
Vitesse → +6

Dressage → +8

Pourcentage de réussite: 90% → Kiara connaît très bien sa monture ainsi que ses capacités et les limites du couple. Petite erreur de direction sur un des cercles. La musique choisi par Kiara était très dynamique et mettait bien en valeur la chorégraphie choisie. Félicitations à vous deux !

Concours de Dressage

Juin 2018

Couple: Katherine et Suerté Del Sol
Musique: Le dernier Mohican - Leo Rojas

L’excitation était à son comble lorsque Katherine guida Suerté del Sol, son magnifique étalon mustang de couleur tobiano palomino vers l'entrée du grand manège. La peur et l'appréhension lui nouaient l'estomac si fort que le simple fait de déglutir devenait laborieux pour la blonde, dont les mains, crispées sur les rênes du filet, tremblaient. Elle n'avait jamais aimé la foule. Elle n'avait jamais aimé le bruit, la chaleur exacerbée par ces centaines de corps pressés les uns contre les autres... Emportée par le tourbillon de ses pensées, l'éleveuse se força à fermer les yeux et à inspirer profondément. Kiara allait bientôt terminer sa reprise, ça serait bientôt son tour et il fallait qu'elle se montre professionnelle afin de promouvoir son élevage et les capacités de ses chevaux aux yeux de tous. C'était important pour la jeune femme... Très important. D'autant plus qu'elle avait débourré le jeune cheval elle-même cinq ans auparavant, c'était un challenge personnel. Cependant, tout ce qu'elle parvenait à faire pour le moment, c'était transmettre son malaise à Suerté qui ne tenait plus en place, chauffant et piaffant sous sa cavalière.
Katherine flatta l'encolure de sa monture tout en forçant les muscles de ses mains à se décontracter afin de laisser du leste au cheval. Elle n'avait pas accroché le mord au filet de Suerté... Elle n'en utilisait jamais avec les chevaux sauvages qu'elle récupérait... L'étalon étant né à l'élevage, il connaissait tout de même les codes de la monte affublé d'une barre métallique en bouche, mais la jeune femme préférait leur laisser un maximum de liberté. Si elle avait pu concourir en monte libre, elle l'aurait fait.

Le tonner d'applaudissements qui accueillit le salut final de Kiara ramena la jeune femme à la réalité. Tout comme son cœur qui rata un battement en comprenant que c'était à elle se de lancer dès que la brune aurait libéré la piste. Suerté tapa du sabot sur le sol, renâclant. Lui voulait y aller et en finir au plus vite, la foule le rendant tout aussi fier que nerveux. Pendant les dernières secondes de répis, l'éleveuse tenta de se remémorer sa chorégraphie et de la recaler mentalement sur le rythme titubant de la musique qu'elle avait choisi. La foule serait étonnée, elle en était persuadée. Contrairement aux autres participants, elle n'avait pas choisi une mélodie actuelle, ou encore un compositeur classique aux instruments envoûtant. Non, la blonde avait voulu faire un véritable coup de poker en se démarquant... C'était pile ou face. Soit les juges adoreraient, soit ils détesteraient. Kat' avait effectivement jeté son dévolu sur une musique de Leo Rojas, Le dernier Mohican. Cette mélodie, jouée à la flûte de pan et à la voix humaine, était un vestige de la culture des natifs américains. Ces indiens aux cœurs purs vouant un amour infini à la Terre et à ses occupants. La jeune femme avait trouvé que ce serait l'accompagnement parfait pour représenter la race des mustangs, eux aussi tout aussi fiers, sauvages et indomptables que ces indiens.

Enfin, le par-botte pivota et Kiara sortit du manège, magnifiquement digne sur sa monture. Katherine lui sourit un peu maladroitement, preuve qu'elle était paniquée et complètement ailleurs. Elle aurait encore voulu s'entraîner des mois avec Suerté afin que tout s'enchaîne à la perfection, mais la date fatidique du concours était arrivée trop vite. Bien trop vite. La blonde sursauta lorsque le micro annonça l'arrivée du couple et elle inspira profondément avant de talonner sa monture. Suerté bondit en avant et la jeune femme entra dans le grand manège. Elle se força à se redresser pour être bien droite sur son étalon et le lança au galop pour un premier tour de piste de présentation. Arrivée en E, la jeune femme doubla sur la largeur et s'arrêta au centre du manège, en X. Là, elle salua les juges en levant la main jusqu'à la visière de sa bombe, puis en la rebaissant vers les flancs de son cheval, le bras bien droit. Enfin, la musique partit et les premières notes de tambours raisonnèrent contre les murs, plongeant l'audience dans cet univers authentiquement libre et sauvage.

Au premier cris d'aigle (0,03 sec), Kat intima à Suerté un départ au galop main droite. L'étalon obtempéra facilement, mais lança les postérieurs en fouettant l'air de sa queue bicolore. La jeune femme qui connaissait bien sa monture s'y attendait et conserva son équilibre aisément, restant aussi concentrée que possible. Elle rassembla Suerté dans son galop et esquissa un doublé sur la longueur du manège en A, aux premières notes de flute de pan (0,20 sec). Là, la blonde s'installa dans le fond de sa selle et plaça ses aides pour demander à son fidèle étalon des changements de pieds cadencés au rythme de la musique. A chaque battement du tambour, la jeune femme demandait à Suerté de changer de pied d'appel, ce qui donnait l'impression pour le public que le cheval dansait au tempo saccadé de la musique indienne, martelant le sol sablonneux de ses puissants sabots.
L'étalon pie, pourtant jeune et encore un peu vert, réussi l'exercice haut la main. Kat' dissimula un sourire: ses chevaux étaient souples et musclés grâce à une vie au près... Ils n'étaient pas enfermés dans des boxes, ce qui leur permettaient de développer de bonnes capacités. Arrivé en C, le couple repassa au trot de travail. Les cris primitifs de Léo Rojas (1,00 min) s'élevèrent dans les airs, faisant frissonner la jeune femme qui se félicita du choix de sa musique. Après tout, peu importait la note des juges, elle, elle vivait un rêve éveillé qui la transportait jusqu'au plus profond de son être. En M, le binôme bifurqua sur la diagonale allant jusqu'à K et Katherine demanda a Suerté del Sol d'allonger son trot jusqu'à lui faire jeter ses antérieurs le plus loin possible en avant, réalisant un magnifique trot espagnol. Sollicité, l'étalon secoua légèrement les oreilles en tirant sur sa bride. Discrètement, Katherine lui toucha le haut de l'épaule pour l'encourager. Le mouvement était un peu trop saccadé pour être parfait, mais elle était fier de son cheval et du cœur qu'il mettait à l'ouvrage pour la satisfaire.

En S, lorsque la musique s'intensifia (1,40 min), la jeune femme changea subtilement ses appuis pour mener Suerté sur un cercle, toujours dans un petit trot dynamique et rassemblé de travail. En reculant le mollet, elle plaça correctement l'étalon sur la courbe du cercle de 10m, travaillant par la même occasion son équilibre et sa souplesse. Parfaitement couché sur le cercle, Suerté renâcla et essaya de reprendre une cadence plus poussée, mais la jeune femme le reprit immédiatement jusqu'à leur retour au point de départ. De S à M, le pie accéléra dans un trot allongé avant de reprendre le même rythme de travail. Les cris musicaux de l'homme (1,52 min) marquèrent le passage de la lettre M et Katherine demanda a son cheval de partir dans un piaffé jusqu'à B. En B, lorsque les hurlements indiens emplirent l'atmosphère (2,14 min), la jeune femme demanda un cabré à son étalon qui s'élança une première fois avant d'enfin réussir à lever l'avant main, gardant les antérieurs pliés contre son thorax. Ensuite, le couple repartit en piaffé jusqu'au point F.

Enfin, la jeune femme demanda le pas au mâle tobiano palomino et elle le garda bien en place, l'encolure en arc de cercle. Concentré, l'étalon suait et de la mousse s'accumulait au niveau de la commissure de ses lèvres, bien que l'absence de mord aidait beaucoup l'étalon à rester dans une attitude de travail. A la troisième minute de show, la musique explosa littéralement et la blonde guida son partenaire quadrupède dans une diagonale de K à M. En L (3,19 min) l'éleveuse plaça ses aides de façon à demander une pirouette à Suerté. Elle retint sa respiration. Cette figure compliquée, ils l'avaient bien bossé mais le jeunot s'emmêlait les sabots encore régulièrement... Pas cette fois-ci. A en croire les applaudissements du public, la figure venait d'être réalisée convenablement. Kat sourit avant de se mordre la lèvre. Rester neutre et professionnelle. Les juges prenaient aussi en compte le comportement du cavalier. Terminant la diagonale en M, la jeune femme partit ensuite sur une épaule en dedans au petit trot de H à K, alternant avec deux voltes très serrées et S et V, virevoltant sur sa monture comme s'ils ne faisaient qu'un.

La pression qu'avait ressentit la blonde tout au long de sa prestation retomba lorsqu'elle réalisa que la musique prendrait fin dans quelques dizaines de secondes (3,45 min). Elle se laissa porter par les dernières notes natives américaines jusque B, puis doubla tranquillement en X. Elle demanda a Suerté un arrêt carré et l'étalon conserva sa position placée typiquement utilisée en dressage. Il s'arrêta sans rechigner, positionnant correctement ses membres sous lui. Sa queue fouettait rageusement l'air même si Katherine le sentait plus confiant qu'à leur arrivée dans le manège. Lorsque la dernière note mourût (3,56 min), la jeune femme se redressa humblement sur sa selle et soutint calmement le regard des juges, comme pour les défier d'avoir quelque chose à redire sur son choix quelque peu rebelle. Enfin, avec un léger sourire, elle les salua et Suerté regagna la sortie du manège d'une légère pression des mollets.

Une fois à l'extérieur, Katherine sauta en bas du dos de Suerté et s'empressa de dessangler la selle. Elle félicita son étalon d'un million de caresse et l'embrassa sur le chanfrein. Elle discuta avec quelques personnes tout en laissant l'équidé brouter l'herbe verte de ce début d'été.

------------------------ NOTATION PAR KIARA------------------------

PP → +3

Moral → +2
Bonus moral pour être sorti en concours → +5

Endurance → +6
Vitesse → +6

Dressage → +8

Pourcentage de réussite: 89% → Une reprise magnifique à regarder, qui correspond parfaitement au couple que forme Katherine et son étalon Tobiano Suerté Del Sol. Un cheval un peu nerveux par moment, qui l'amène à faire quelques légères fautes d'inattention au début de la reprise. Cependant, on remarque que ces deux-là sont un couple qui fonctionne, et la reprise se termine en beauté. Félicitations et surtout, continuez comme ça !

codage par Laxy Dunbar.

Messages : 70 Date d'inscription : 13/05/2018

Riley S. Livingstone sur Wild Fire
Stompa - Serena Ryder

Chaque seconde qui passait nous rapprochait de la défaite, et pourtant, j’avais envie de faire cette épreuve de dressage avec Wild. Quiconque le connaissait savait que c’était de la folie. Il attendait impatiemment son tour, alors que j’étais à cru sur son dos, avec une simple cordelette autour de l’encolure. La vérité c’était que nous avions secrètement travaillé tout ce temps pour qu’il soit en mesure d’accomplir tout ça. Le dressage n’était pas son fort mais il avait fini par maîtriser trois choses que je lui demandais aujourd’hui : Le piaffé, la pirouette, et le pas espagnol. Heureusement, j’étais passée par le jeu pour lui apprendre ceci, et tandis que les dernières notes de flutes de Pan se faisaient entendre, je flattai son encolure. « On va leur montrer ce que tu sais faire Wild. Toi et moi. Ensembles. Comme on sait si bien le faire. Qu’est-ce que tu en dis ? »

Talons serrés, je lui demandais une entrée au trot de travail, avant de le ralentir progressivement en X. Il n’était cependant pas dedans, et je le sentais. Alors, mâchoire serrée, je lui avais suggéré de se concentrer sur moi, plutôt que sur ses spectateurs. J’entendais d’ici les bavardages de la foule, mais nous n’allions certainement pas nous laisser impressionner de la sorte. Je l’avais repassé directement au trot, et il avait pris un grand trot de travail, encolure bien haute, loin d’être placé, mais qu’importe. Il était lui-même, et il faisait malgré tout ce que je lui demandais, alors arrivés en S, je lui avais demandé un cercle, sur laquelle j’avais utilisé ma jambe intérieure, ce qui lui donnait une bonne incurvation vers sur l’intérieur. Les bavardages avaient ralenti, et cela me convenait bien mieux. A présent, je souhaitais garder cette attitude. Alors de retour sur la piste, je lui avais demandé une diagonale, sur laquelle j’avais allongé le trot, son encolure basse, un petit sourire sur les lèvres. Clairement nous ne faisions pas ça pour la performance, mais plutôt pour montrer qu’un cheval comme Wild, qui avait eu un démarrage compliqué dans la vie, pouvait lui aussi s’en sortir !

En A, je lui avais demandé un doublé vers X, au trot de travail, avant de reculer ma jambe droite pour lui demander une cession à la jambe vers H. Il avait renâclé, avant de s’y élancer, un peu hésitant mais confiant en lui, en nous. J’avais souris à cette pensée. Le chemin jusqu’ici n’avait pas été simple et pourtant, il semblerait que nous réussissions à nous en sortir. Malgré tout. De retour sur la piste, je lui avais demandé un cercle en R, où j’avais de nouveau demandé une bonne incurvation. Il avait un peu plus difficulté à main droite, je le savais, alors je m’appliquais sur le tracé du cercle, et appliquais une action discontinue pour qu’il puisse recevoir les meilleures aides possibles. Malgré tout, il donna un petit coup de cul, et j’avais grincé des dents. Ce genre de choses ne pardonnait pas. Mais nous n’allions pas abandonner en cours de route.

De R à V, je l’avais repassé au pas, et avais demandé le pas espagnol. Il n’avait pas trop de mal avec cet exercice, et je cru apercevoir quelques sourires parmi la foule. Cela aurait pu me faire plaisir, mais je savais également que mal de personnes ici pensait que le pie n’avait aucunement sa place ici. Alors nous avions continué, gardant le pas espagnol jusqu’à A, où j’avais doublé au trot de travail avant de reculer ma jambe gauche pour lui demander une cession à la jambe vers M où contre toute attente je lui avais demandé, l’espace de trois petites secondes, précieuses malgré tout, un piaffé, qu’il avait réussi sans aucune hésitation. J’avais souris en coin, et avais ensuite demandé un cercle avec incurvation à gauche, qu’il avait réussi bien mieux qu’à main droite. De retour sur la piste, j’avais fini par le faire ralentir au pas en C, et avais caressé son encolure. Vu comme il se débrouillait, il méritait bien un peu de reconnaissance. Sur quelques foulées, je lui avais ensuite demandé d’allonger le pas, puis je lui avais demandé une transition au galop à gauche dans le tournant précédant A, ce qui était bien plus simple pour lui. Il m’avait alors proposé un petit galop, mais rassemblé, et c’est à cet instant que je su que c’était pour nous le bon moment pour proposer une pirouette, à main gauche, qu’il avait exécuté avec, il faut bien le dire, un peu de difficulté. Et pourtant, nous étions arrivés en un seul morceau, et repartis de plus belle, pour cette fois adopter un galop de travail jusqu’à F où je lui avais demandé un déplacement latéral jusqu’à X, avant de le faire repartir de plus bel jusqu’à M. De là, je lui avais fait allonger le galop jusqu’à H où je lui avais demandé une diagonale vers F avec changement de pied en X. Le galop allongé, clairement ça nous connaissait bien c’était d’ailleurs pour cette raison que je ne m’inquiétais, et je souris en me rendant compte que même à cette vitesse il s’en était sorti avec ma demande. Je lui avais fait regagner la piste en F donc, où je lui avais demandé de reprendre un galop moyen, jusque K où nous avions de nouveau effectué un nouveau déplacement latéral, jusque X, puis de l’autre côté jusque H.

En C, j’avais effectué un cercle de 20 mètres de diamètres, en travaillant une nouvelle fois sur l’incurvation, ainsi que le tracé, réussissant enfin à obtenir quelque chose de vraiment très correct. Alors, directement en C je l’avais fait doubler vers X, où je lui avais demandé un arrêt bien carré, net et précis. Heureusement pour nous, c’est ce qu’il avait donné, et j’avais salué, bien droit, bien net comme on me l’avait si souvent appris et répété, avant de sortir du manège, laissant ma place au suivant.

------------------------ NOTATION PAR KAT'------------------------

PP → +1

Bonus moral pour être sorti en concours → +8 car c'était une grande première pour l'étalon qui a eu l'air d'apprécier !

Endurance → +4
Vitesse → +4

Dressage → +6

Pourcentage de réussite: 30% → Malgré tout le travail en amont, Riley et Wild Fire ont commis pas mal de fautes lors de leur passage. Les juges ont un peu tiqué lorsque la jeune femme commença sa reprise sans les saluer, mais ils applaudissent le courage du couple ainsi que leur ténacité. Effectivement, en tenant compte du passé de l'étalon, Riley vient de réaliser un véritable miracle encore inenvisageable quelques années auparavant. Il y eut quelques très bonnes choses, notamment sur la vin avec le tracé et la trajectoire parfaite du dernier cercle ainsi que les différents ordres bien compris par le pie. Vous ne pouvez que progresser, ne vous découragez pas !

Messages : 40 Date d'inscription : 15/05/2018

Keyton A. Silveira sur Make It Happen (Jument de club.)
DNA - Lia Marie Johnson
Je n’avais toujours pas repris de cheval depuis notre arrivée ici. Ruby m’avait dit que les choses s’étaient arrangées entre elle et Kiara, mais je ne savais pas trop comment prendre tout ça. Alors, pour m’occuper l’esprit, je travaillais d’arrache pied. Et j’avais été la première personne à avoir l’honneur de pouvoir rencontrer la nouvelle jument de club du domaine, une merveilleuse Hanovrienne grise, du nom de Make it Happen. Clairement, elle envoyait du lourd, tant et si bien que j’avais demandé à Kiara et Riley l’autorisation de m’entraîner avec elle pour l’épreuve de dressage du Concours d’été. C’était un grand challenge, mais j’avais envie de le faire. En le faisant correctement. Alors le jour J, je m’étais habillé d’une tenue de concours : Pantalon blanc, veste noire sobre, assorti à la robe magnifique de Make it Happen. « De toute façon, on sait tous les deux que tu es la meilleure ? » Je dis, alors que Riley sortait du manège avec son étalon pie. Je croisais le regard de Noa, au loin, dans les gradins, et je serrais mes mollets, déterminé à le rendre fier.

Aux premières notes de piano j’entrais à mon tour dans le manège, concentré, et appliqué. Un petit sourire sur les lèvres, mais rien d’extravaguant, une simple attitude positive. Voilà tout. J’étais donc entré au trot, avant de m’arrêter en X, pour saluer, bien droit, avec la meilleure position que je pouvais adopter. Mon cœur battait la chamade, mais je sentais les muscles de la jument sous ma selle. Elle n’attendait qu’une chose, et tandis que je commençais à jouer dans mes doigts comme par réflex, je soufflais un petit coup, avant de m’élancer pour rompre au trot, prenant la piste à main droite en C. Chaque tempo de la musique marquait un nouveau mouvement de la jument. Tout était millimétré. Tout était paramétré pour qu’aucune erreur ne puisse être commise. La première participante avait placé la barre haute. La directrice. Rien que ça …

Je chassais ces pensées de mon esprit, pour me concentrer directement sur mon cercle de quinze mètres en R. Cette jument était tellement souple. Des foulées époustouflantes, une incurvation irréprochable … Je n’avais clairement rien à lui apprendre, mais elle avait tellement à m’apprendre … Elle était d’une prestance et d’un charisme tel, elle n’avait clairement rien à envier à personne. Quant à moi… Moi je m’estimais très heureux et chanceux de pouvoir être son cavalier aujourd’hui.

Arrivé à B, j’avais rejoint K par une diagonale, en veillant bien à garder une trajectoire bien droite, nette et précise. Je me trompais peut être, mais j’avais l’impression grandissante que Make it Happen appréciait cette heure de gloire. Si elle l’avait pu, elle aurait sûrement bombé le torse pour se rendre encore plus fière qu’elle ne l’était déjà ! Alors, de mon côté j’avais tout fait pour me rendre aussi invisible que possible. Je la dirigeais, bien entendu, mais l’avantage avec une telle jument, c’était que des détails insignifiants suffisaient amplement, et je pouvais donc me permettre de ne pas trop en faire, surtout pour montrer aux juges que je savais me tenir en retrait, laissant ma jument être le centre de l’attention. Au fond, ça me convenait parfaitement !

En P, j’avais de nouveau effectué un cercle de 15 mètres, faisant attention encore une fois à rester précis, bien incurvé, et aussi discret que possible. L’Hanovrienne avait une de ces impulsions… Elle était déstabilisante, et je voyais ce que Kiara avait voulu dire quand elle m’avait mise en garde sur le fait que Make it Happen n’était pas une jument de débutants ! Je n’avais pas appris l’équitation de manière très académique dans mes débuts, et heureusement ! J’avais aujourd’hui une assiette à toute épreuve, et même si je n’allais pas en avoir besoin, c’était rassurant de savoir que dans le pire des cas je serai en mesure de rester là-haut. Mais il n’y aurait pas de « pire des cas » aujourd’hui, pas vrai ?

Après ce second cercle, j’avais rejoint H à nouveau, toujours dans un trot de travail avec une impulsion naturelle, mais bel et bien amplement suffisante. En C, précisément, je l’avais repassée au pas, en faisant bien attention à avoir un pas moyen, puisqu’il était ensuite question sur la diagonale M-E d’allonger le pas. Je gardais donc mes mains fermées sur mes rênes, mollets serrés, et j’accompagnais bien le mouvement avec mon assiette. De cette façon, comme je pus l’apercevoir dans un des miroirs des manèges, elle pu allonger sa foulée, avant de récupérer un pas moyen un peu avant V. Là, j’étais parti au trot moyen, trot assis, mains bien placées, tout comme l’était Make it sur son mors, une jument de concours, à n’en pas douter. Les spectateurs étaient d’ailleurs bien plus focalisés sur elle que sur moi. Enfin, tous sauf un. Mais il n’était pas l’heure de penser à Noa, et je me concentrais donc sur le reste de ma reprise, me préparant mentalement, avant de demander le départ au galop dans le tournant faisant suite à A. La jument avait un galop aussi lourd qu’aérien, et j’avais plus l’impression de voler, que de galoper. Pourtant, j’ai connus pas mal de chevaux de sport avec un galop tellement rapide, qu’on sent à peine les foulées. Là, j’avais l’impression de pouvoir décomposer tous ses mouvements. Comme si elle galopait au ralenti, juste pour moi. Sur le cercle en P, je travaillais encore très discrètement sur l’incurvation, mais elle n’en avait clairement pas besoin. Il était apparemment naturel pour elle d’avoir l’encolure bien pliée, elle mâchouillait le mors comme si c’était une évidence, le bout de son nez très légèrement tourné vers l’intérieur, je me régalais avec elle, ça ne faisait aucun doute.

Par la suite, j’avais rejoint H, en repassant au trot de travail sur la ligne du milieu. Make it Happen était bien loin d’être désorientée par tous ces changements d’allure, et elle se pliait sans la moindre difficulté à mes demandes. C’était le genre de jument dont tous les cavaliers de ce monde pourraient rêver, ça ne fait aucun doute ! A partir de C, je m’étais concentré sur le tracé de ma serpentine à trois boucles passant par E, l’incurvation de la grise changeant à chaque nouvelle courbe. Elle était droite quand il le fallait, ronde quand c’était nécessaire et moi, je me demandais à quel moment nous allions échouer. Pourtant, plus la musique continuait, moins un tel moment me semblait proche.

Après avoir rejoint A, j’avais préparé mon départ au galop à droite, le demandant dans le virage précédant K. En V, j’avais demandé un cercle de vingt mètres et une fois n’est pas coutume, j’avais veillé à garder un bon tracé, ainsi qu’une incurvation aussi parfaite que possible. Peut être que l’Hanovrienne aurait été capable de dérouler cette reprise seule, ça ne m’aurait même pas surpris de sa part ! Quoi qu’il en soit, j’avais ensuite regagné la lettre V, avant de bifurquer en direction de M. Sur la ligne du milieu nous étions repassés au trot de travail. La reprise avait beau toucher à sa fin, elle ne perdait en rien de son impulsion, ce qui n’aidait pas à ce que je puisse garder mon sérieux. Je devais pourtant rester presque indifférent, ne rien montrer, c’était important, même si c’était difficile. Alors sur la fin de la reprise, je m’étais concentré. La musique, Make It, notre chorégraphie, rien d’autre n’avait d’importance. En E j’avais demandé mon demi-cercle vers X, toujours au trot, toujours bien incurvés, et concentrés sur l’arrêt à venir. Un arrêt bien carré, et nous aurions réussi une reprise parfaite. Un arrêt parfait, et je savais que je pourrais sourire à Noa, car j’aurais réussi, seul. Et c’est ce que m’offrit la grise. Alors, aussi noble qu’elle, j’avais salué les juges, notant ainsi la fin de notre démonstration. Elle m’avait tout offert, l’espace de 3min36, et je comptais bien lui rendre la pareille une fois sortis !

------------------------ NOTATION PAR KAT'------------------------

PP → +1

Bonus moral pour être sorti en concours → +8

Confiance → +8
Obéissance → +8
Maniabilité → +8

Endurance → +6
Vitesse → +6

Dressage → +8

Pourcentage de réussite: 93% → Très belle attitude de la part de la jument comme du cavalier. Le choix de musique est intéressant et colle plutôt bien avec l'enchaînement réalisé. Très belle impulsion de Make It Happen et bon comportement de Keyton qui semble être tout aussi à l'aise en concours qu'en reprise.
Chorégraphie très proche de la perfection, Keyton a vraiment su gérer tous les points. Les juges n'ont voulu mettre plus en pourcentage de réussite que pour inciter le jeune homme à se dépasser la prochaine fois pour leur offrir quelque chose qui vient plus du coeur, moins académique. N'hésite pas à sortir de ta zone de confort, ce couple à du potentiel !

Messages : 116 Date d'inscription : 11/06/2018 Age : 26 Localisation : Canada =D

Light Of The Seven

Monture : Rosa Khutor
Chanson : Light Of The Seven

Vous connaissez les expressions « Arriver comme un cheveu sur la soupe » et « Avoir les yeux plus gros que le ventre ? » Eh bien intérieurement, June se situait entre les deux. Cela faisait à peine 48 heures qu’elle avait remis les pieds à l’Académie qu’elle se retrouvait déjà aux portes d’un concours et qui plus est, l’épreuve de dressage n’était pas sa force ! Alors que son numéro serait appelé d’une minute à l’autre, June était en train de remettre en question tous les choix qu’elle avait fait dans ces dernières 48 heures. Elle baissa les yeux et sa gorge se noua, ce n’était pas la longue crinière d’ébène rassurante de son mustang que le regard de June croisa, mais la robe claire et douce de la fille de celui-ci : Rosa Khutor. Tryomph, malgré qu’il soit encore fringant, avait passé l’âge de pouvoir concourir, cela faisait donc deux ans maintenant qu’elle entraînait Rosa sans relâche dans l’espoir de la voir surpassé les capacités de son père ! June avait confiance en sa jument, là n’était pas le problème, mais ce serait le premier concours de la jeune jument et June ne pensait pas avoir placé la barre aussi haute jusqu’à ce qu’elle voit sortir du manège Kiara et Katherine qui avait l’air tout à fait satisfaites de leurs performances.

June se détendit et desserra les mains de sur les rênes. Elle se revoyait aux portes de la première épreuve de dressage de Tryomph. Rosa savait au moins se tenir contrairement à son père, elle regardait les autres chevaux sans paraitre plus nerveuse qu’il ne le fallait. La cavalière se pencha sur l’encolure de l’isabelle et l’entoura de ses bras, elle prit une grande inspiration et entendit alors son numéro retentir. Elle se redressa, ré-ajusta ses rênes et après une dernière caresse d’encouragement à Rosa, June la fit s’avancer d’une simple pression des talons.

Le couple fit son entrée dans le grand manège. Tout était silencieux, on aurait pu entendre une mouche volée et pourtant, il n’y avait pas de tension palpable dans l’air. June fit marcher Rosa jusqu’au centre du manège et d’une simple pression sur les rênes, la fit s’arrêter. La jeune fille avait toujours considéré l’arrêt comme un savoir essentiel que ses chevaux devaient comprendre au quart de tour. Ainsi, Rosa s’arrêta nette, la tête parfaitement placée au bout de son encolure arquée. June prit le temps d’inspirer et salua. Elle reprit ses rênes et presque aussitôt, la musique retentit dans le manège. June avait choisis un long morceau de violon et de piano aux accents dramatiques et au rythme changeant, elle donnait tout un défi à sa jument qui allait devoir être à la fois détendue et rapide. June fit évoluer Rosa au pas de travail jusqu’en C et la guida en main gauche. Les premières notes du piano s’évanouirent et après quelques fractions de secondes de silences, la musique repris. Là, June pressa à peine les talons et Rosa passa au petit trot. À M, la jeune fille ouvrit légèrement sa rêne et embarqua Rosa dans une serpentine serrée de quatre vagues. Jouant avec le plus de précision possible avec ses doigts et ses talons, June poussait et écartait Rosa des par-bottes au rythme lent de la musique.

Arrivé en A à la fin de la serpentine sur quelques notes solitaires de piano, le couple reprit la piste à main gauche au pas et lorsque la musique reprit entièrement, June pressa les flancs de Rosa avec un peu plus d’insistance pour un départ au galop. La jument compris la demande, mais manqua un peu de délicatesse dans sa transition en levant un peu trop la tête pour engager ses antérieurs. June compta cinq foulées en s’efforçant de ne pas baisser les yeux pour regarder les jambes de sa jument, mauvaise habitude quand on en a ! En E, la cavalière emmena Rosa sur un grand cercle passant par X et D et repris ensuite simplement la piste à main gauche. Le couple effectua la moitié d’un tour de piste au petit galop puis en refermant rapidement les mains sur les rênes, June fit passer Rosa au trot, de nouveau elle compta trois foulées puis relâcha les rênes. Rosa fit une foulée d’hésitation avant de reprendre le galop. June garda l’isabelle au galop jusqu’en A puis la fit repasser au trot. Arrivée dans le coin du manège, June fit une diagonale sur laquelle elle relâcha légèrement les rênes tout en gardant un contact dans les talons. Sa jument allongea le trot et aussitôt, June commença le trot enlevé sur la diagonale. De retour sur la piste à main droite, June fit reprendre son trot de travail à sa monture et se rassit droite dans sa selle. Alors que les violons de la musique devenaient plus insistants, le couple effectua une demi-volte renversée en H pour ensuite reprendre la piste sur l’autre main. Enchaînant une simple transition trot, pas, trot afin de préparer la transition à venir, June et Rosa effectuèrent ensuite une autre demi-volte renversée. En C, June ramena la jument au pas le temps de quelques foulées avant de demander un départ au galop. Moins insistante sur les talons et en relâchant plus les rênes cette fois, June réussit à atténuer le coup de tête que Rosa donnait lors de la transition. Le couple effectua un cercle au centre du manège puis revint au trot une fois revenu sur la piste. Elles effectuèrent ensuite un doublé dans la largeur en B avant de reprendre la piste à main droite en E toujours en gardant le trot le plus régulier possible. Arrivée dans le coin du manège et alors que la musique tirait à sa fin et reprenait un rythme lent, June rompit le trot et repassa Rosa dans un pas actif. Toujours au pas, le couple effectua une autre diagonale où June fit allongée son pas au maximum à sa jument. Si Rosa était toujours en apprentissage pour le faire au trot, elle savait parfaitement le faire au pas, alors pour rattraper les quelques petites fautes possibles qu’il y avait eu, autant s’appliquer à faire un beau pas allongé.

Pour terminer, le couple revint au pas au centre du manège sur les dernières notes de piano. June immobilisa sa monture et salua. La chanson était terminée et June guida sa monture jusqu’à l’extérieur du manège. Dès que les portes furent franchies, June relâcha ses rênes sur l’encolure de sa jument et s’y affala en la serrant de toutes ses forces. Comme si participer à un concours était de routine pour elle, Rosa secoua la tête, se demandant sans doute pourquoi sa cavalière relâchait soudainement tout ce stress. Il y avait eu des petites fautes et June n’avait pas été aussi discrète qu’elle l’aurait voulu dans ses aides, mais elle n’aurait pu demander mieux de la part de Rosa. La jument était restée concentrer et attentive à sa cavalière durant toute la reprise et c’est ce qui comptait le plus pour June !

« Bravo ma chérie, félicita-t-elle la belle isabelle, tu vas pouvoir fanfaronner devant ton père maintenant ! »

------------------------ NOTATION PAR KAT'------------------------

PP → +2

Bonus moral pour être sorti en concours → +6

Endurance → +5
Vitesse → +5

Dressage → +6

Pourcentage de réussite: 82% → La musique choisi apporte une belle cadence à la reprise, lui octroyant du dynamisme et de la profondeur. June est discrète et précise dans ses aides, ce qui rend le tout très agréable à regarder. Rosa, elle, est très à l'écoute tout au long de la reprise. Le jeune âge de la jument rend certaines transitions assez abruptes, mais ce petit soucis devrait s'arranger assez facilement avec de la pratique. En tout cas, bravo pour cette belle prestation le lendemain d'un retour très attendu !

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Messages : 474 Date d'inscription : 03/05/2018

« Le premier concours. »

Valentin Thomson sur Dream Walker de Nilwey
Simply Three - Wake Me Up

- Aller bonhomme ça va être l'heure.
Je sens l'étalon se tendre encore plus qu'à son habitude, en même temps c'est son tout premier concours, enfin notre tout premier concours à tous les deux, il a de quoi être nerveux. Walker regarde autour de lui et l'agitation le stresse encore plus. Je lui caresse doucement l'épaule et lui parle pour le rassurer.
- Hey mon grand, écoutes, on s'est entraîné très dur pour ce concours, on sait ce qu'on doit faire, on va assurer!
La personne avant moi sort du manège et on appel mon numéro.
- C'est partit bébé, on donne tout.

J'attend un peu, les premières notes résonnent (0.12), c'est notre moment. Je demande un départ au galop avant même d'être entré, Walker réagit au tac au tac et nous entrons directement dans la structure. C'est sur un galop rassemblé nous passons D et L avant de faire un arrêt bien net en X. Parfaitement immobile, je salue le jury sans attendre. Mon petit étalon semble un peu plus détendu maintenant que j'occupe son esprit, il se concentre sur mes demandes. Une fois le salut effectué, nous partons sur un trot rassemblé lorsque que le violon commence (0.20) jusqu'à C. J'oriente mon cheval à main gauche et lorsque qu'on arrive à H, je demande discrètement à Walker de partir sur une diagonale. Je presse mes éperons très légèrement contre ses flancs pour qu'il allonge un peu l'allure, le bai est un peu dérangé par les bouts de métal à mes pieds, il secoue un peu la tête mais s’exécute, il est vrai que c'est rare que j'utilise des éperons avec lui étant donné qu'il est déjà très réactif à la jambe. En F on reprend la piste et un trot rassemblé mais pile poil calé sur la rythmique de la musique. Arrivé à K, et aussi fluidement que l'on put faire, je pousse le poney à faire une épaule en dedans sur quatre pistes afin qu'elle soit bien visible. Monsieur est assez à l'aise avec cette figure et ne laisse pas un doute paraître, c'est comme s'il sentait que je voulais qu'il se donne à fond. Toujours au trot, j'arrive en E, à la fin de mon épaule en dedans j'enchaîne avec un appuyé jusqu'à G, il ralentit légèrement, je remet sur la cadence dès que je le sens pour ne pas me laisser devancer par la musique. Je reprend la piste en C à main droite toujours au trot et j'effectue de nouveau un changement par diagonale de M à K où je le fais allonger son trot au maximum et à la limite du galop sans pour autant le faire passer à cette allure. A K, je reprend un trot rassemblé. Jusqu'à M, je garde l'allure, la cadence et le rythme tout en vérifiant que le cheval ne se déconcentre pas sur cette ligne droite sans que je lui demande quoi que se soit. Il remue légèrement les oreilles, un peu inquiet par le jury mais une fois en M, je lui demande un départ au galop. Un galop rassemblé qui m'amène rapidement à K, où je le repasse à un trot rassemblé. De nouveau, de F à B, je lui demande une épaule en dedans qu'il effectue un peu plus difficilement que la première fois, il commence à chauffer je le sens car la reprise est très répétitive et qu'il commence à se dissiper, mais je ne me laisse pas déborder et j'enchaîne de nouveau avec un appuyé jusqu'à G. Arrivé là, je le passe dans un pas tonique qui s'adapte à la musique. J'effectue encore un allongement du pas de H à S et continue cette exercice sur la diagonale de S à B, changeant par la même occasion de main, et B je reprend un pas rassemblé. En P, je demande très clairement un doublé dans la largeur, qu'il effectue avec plus de concentration et tout en gardant l'allure demandé. Arrivant au milieu de mon doublé, à L plus précisément, je l'arrête simplement. Il ne se fait pas prier et en gardant les doigts bien fermés sur les rênes et les jambes bien serrées sur ses flancs, il comprend et il recule de quelques pas sans pour autant dévier de l'axe PLV. Une fois cela effectué et réussit je le relance au pas de travail pour rejoindre la piste à droite.

Je place ensuite mes aides pour un départ au galop en bonne et due forme, il part sur un galop rapide et fouillit mais je le reprend bien assez vite pour un galop de travail. En M, je part sur un cercle de 10 m, tout en surveillant l'incurvation du petit bai et le rythme qui devait rester constant. J'effectue ensuite un changement de main de R à V, avec une demande de changement de pieds en l'air, ce que Walker effectue avec quelques difficultés, mais il finit par y arriver avant la fin de la diagonale. Entendant que la musique arrive à sa fin, je fais une diagonale dans la longueur, et pile poil au moment où Simply Three relève les archers des violons (4.10), je m'arrête nettement. Je salue et après quelques secondes je sors du manège sans plus attendre.

Dream Walker souffle, je souris et relâche à mon tour tout mon sérieux et toute ma pression. Je me couche sur son encolure, le laissant marcher au milieu du paddock d'échauffement et des autres chevaux qui ne sont pas encore passé, serrant son encolure dans mes bras.
- C'était top mon grand. Pour un premier concours, tu as assuré! Je pensais que tu serrais bien plus nerveux que ça et même si tu t'es dissipé par moment, tu as juste été génial!
Je me remet rapidement droit sur ma selle, le sentant bien plus tendu que dans le carré de dressage, surement à cause de l'agitation autour de lui. Je caresse encore son encolure. Maintenant plus qu'à attendre les résultats.

------------------------ NOTATION PAR KAT'------------------------

PP → +1

Bonus moral pour être sorti en concours → +5

Endurance → +4
Vitesse → +4

Dressage → +5

Pourcentage de réussite: 78% → C'est un bien beau couple que forment Valentin et le petit Dream Walker ! Le choix de musique est plus que pertinent, vous avez presque réussi à faire danser le jury ! Valentin à su garder le poney bien à l'écoute malgré quelques petits moments un peu plus dissipés vite gérés. Cependant, Dream Walker est resté nerveux tout au long de la reprise, les éperons étaient-ils de trop ou faut-il jeter la faute au fait que c'était son tout premier concours ? Le jury salut la prise de risque avec la figure du changement de pieds en l'air. Ce n'était pas parfait, mais il faut effectivement sortir de ses zones de confort pour progresser ! Très bel arrêt carré. Bravo à tous les deux !

FIN DES EPREUVES DE DRESSAGES

A l'issue de ces épreuves, le classement est :

1ère place : Keyton Silveira, sur Make It Happen ! Ils ont réalisé tous les deux une excellente reprise, pleine de noblesse et de grâce, mais aussi et surtout: d'élégance ! Félicitations, et continuez comme ça surtout !

2ème place : Katherine Hadley, sur Suerté Del Sol ! Une reprise sublime, pleine d'authenticité, mais aussi une excellente performance ! Le classement et le choix de la seconde ne fut pas simple, mais c'est grâce à cette audace que Katherine a mérité sa place ! Bravo !

3ème place : Kiara Layne, sur Maelström of Sunbeam ! Quel choix crucial ! Une démonstration à la hauteur du niveau de notre directrice ! Une chanson qui met tout de suite dans l'ambiance, et un couple qui nous a fait rêver ! Il faut continuer ainsi !

4ème place : June Parker, sur Rosa Kuthor. Une reprise à couper le souffle, une reprise somptueuse, et malgré le jeune âge de la jument: Une reprise très prometteuse, qui annonce un très bel avenir ! Il faut continuer sur ce chemin !

5ème place : Valentin Thomson, sur Dream Walker de Nilwey. Si on a pu sentir le couple un peu nerveux en début de reprise, ils nous ont rapidement montré de quoi ils étaient vraiment capables, faisant ainsi remonter leur note qui s'annonçait compliquée ! Poursuivez vos efforts !

6ème place : Riley Livingstone, sur Wildfire. Il est clair que le dressage n'est pas l'élément de Wildfire, qui était nerveux face à l'exercice demandé. Mais notre monitrice ne s'est pas laissée abattre et a su composer, et pour ça nous lui adressons nos plus sincères félicitations !

Merci à tous pour votre participation, et à très bientôt sur le parcours de saut pour l'épreuve de Juillet !

» Journal de juin 2018